Quand on sait qu’un peuple qui a faim n’est pas un peuple libre!!!

Alors qu’une nouvelle constitution est en gestation au Niger, son peuple lui est tourmenté par la famine. Ne sachant plus à quel saint se vouer, les plus vulnérables n’ont trouvé d’autre recours que l’exil. Triste sort que celui des populations de la région de Maradi, qui sont contraints d’aller voir ailleurs, notamment au Nigéria voisin où ils espèrent échapper à une mort certaine. Ils ont longtemps attendu de l’aide pour survivre, mais le gouvernement n’avait visiblement pas grand-chose à leur offrir. C’est seulement ces derniers jours que la junte militaire au pouvoir depuis seulement février dernier, commence à recevoir des aides substantielles pour faire face au phénomène.
Mais ceux qui ont choisi de partir vers des cieux qu’ils espèrent plus généreux n’ont plus la patience, ni la force de vivre de promesse d’aide.
Hier encore, l’ancien régime du colonel Mamadou Tandja ne voulait pas entendre parler de famine dans son pays. Il avait traité les organisations humanitaires de tous les noms d’oiseaux. Et pourtant, le phénomène est récurent. Pour échapper à cette faim qui arrive à peu près à la même période de soudure, la seule solution était de partir pour ne pas crever. Considéré pendant plusieurs années maintenant comme l’un des principaux exportateurs d’uranium au monde, le Niger n’est pas arrivé à s’assurer une sécurité alimentaire et figure toujours dans le peloton de queue des pays les plus pauvres du monde.

Pendant que l’intelligentsia militaro-politique s’attèle à doter le Niger d’une nouvelle constitution, rien ne pointe réellement à l’horizon pour briser le spectre de la faim. Quand on sait qu’un peuple qui a faim n’est pas un peuple libre, il y a lieu de se demander quelle valeur aura cette loi fondamentale pour les milliers de Nigériens qui prennent le chemin de l’exil parce qu’ils n’ont point d’oreille. Pauvre Niger, pauvre Afrique!
ecrit par BARK BIIGA

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