L'avant-projet de la nouvelle Constitution circule, depuis la semaine dernière, sous les boubous à Niamey. Remis au Conseil suprême par la restauration de la démocratie par le Comité des textes fondamentaux, le document sera bientôt amendé par le Conseil Consultatif National. L’une des innovations majeures de ce projet de nouvelle Constitution est sans conteste la suppression de la loi portant l’amnistie accordée aux auteurs, coauteurs et complices de l’assassinat de l’ancien Président Ibrahim Baré Maïnassara.
L’immaturité politique en Afrique a donné naissance à des sociétés d’orphelins par le biais des guerres ethniques et du SIDA. On rencontre maintenant en Afrique les «enfants des rues» âgés en général de cinq à quinze ans, errant dans les grandes villes, abandonnés à eux-mêmes. Incapables d’aller à l’école pour les plus petits et de poursuivre les études pour les plus grands, ces orphelins pensent trouver leur «bonheur» dans la drogue et les armes qui souvent les emmènent au pillage et au viol. L’Afrique serait-elle en voie de disparition avec une jeunesse qui ne lui inspire plus confiance? Réponse mitigée car elle n’a aucune ambition, aucun défi à relever. Et comme l’affirme l’historien congolais Théophile Obenga, «on disparaît quand on n’arrive pas à relever les défis».