SUPPRESSION DE LA LOI D’AMNISTIE DANS L'AVANT-PROJET DE LA NOUVELLE CONSTITUTION: VERS LA MANIFESTATION DE LA VÉRITÉ SUR L’ASSASSINAT DU PRÉSIDENT BARÉ



L'avant-projet de la nouvelle Constitution circule, depuis la semaine dernière, sous les boubous à Niamey. Remis au Conseil suprême par la restauration de la démocratie par le Comité des textes fondamentaux, le document sera bientôt amendé par le Conseil Consultatif National. L’une des innovations majeures de ce projet de nouvelle Constitution est sans conteste la suppression de la loi portant l’amnistie accordée aux auteurs, coauteurs et complices de l’assassinat de l’ancien Président Ibrahim Baré Maïnassara.

18 NOIRS AFRICAINS DONT TROIS NIGÉRIENS EXÉCUTÉS EN LIBYE



La situation de violation de droits de l’homme qui prévaut en Libye est révélatrice du peu d’importance qu’accorde le guide de la révolution libyenne vis-à-vis de l’unité africaine tant chantée par les dirigeants africains. La semaine dernière, la Libye de Mouammar El Kadhafi a montré à la face du monde son mépris à l’égard de la personne et de la dignité humaine. Dix huit personnes dont trois nigériens, tous des détenus dans des maisons d’arrêt libyenne, ont été exécutées.

AMENDEMENT ET ADOPTION DU CODE ÉLECTORAL PAR LE CSRD: GRINCEMENT DES DENTS AU SEIN DES PARTIS POLITIQUES

 
Après les retouches apportées par le Conseil consultatif national, le projet de Code électoral vient d’être amendé et adopté par le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie. Même s’ils le manifestent de façon plus ou moins individuelle, de nombreux partis politiques ne sont pas satisfaits du nouveau Code électoral, tel qu’il a été amendé et adopté par le CSRD.
 

CODE ÉLECTORAL: LA PREMIÈRE ÉTAPE EST FRANCHIE



Le 5 juin prochain, le Comité de rédaction des textes fondamentaux présidé par le Pr. Mamoudou Gazibo sera en principe aux termes de ses travaux. Il aurait accompli sa mission en transmettant tous les principaux textes devant régir la 7ème République, à savoir la Constitution, le Code électoral, la charte des partis politiques, le statut de l’opposition… Pour l’instant, seul le code électoral a été transmis au CSRD et au gouvernement.

NTERVIEW EXCLUSIVE DU GÉNÉRAL DE CORPS D'ARMÉE DJIBO SALOU



«L'exercice du pouvoir n'est jamais chose aisée, surtout dans le contexte qui est le nôtre et qui était fait d'urgences, de priorités multiples, de difficultés de trésorerie, de défiance de la communauté internationale », déclare le Chef de l'Etat

"A ma patrie"

Ô toi peuple nigérien
De ton progrès, il n'en est toujours rien
Tes richesses ne servent que certains politiciens
A ceux-ci, s'ajoutent beaucoup d'autres lucifériens
Ceux-là même qui pillent effroyablement tes biens
En t'écartant de tout ce qui t'appartient
C'est à oublier que la démocratie a déjà fait le lien
En stipulant que le pouvoir tout entier n'est que tien

SITUATION À L’UNIVERSITÉ ABDOU MOUMOUNI DE NIAMEY: LE DOSSIER ‘’D’ACTES DE VIOLENCE’’ DEVANT LES TRIBUNAUX


‘’L’insécurité refait surface au sein de l’espace estudiantin et menace la sérénité ainsi retrouvée jusqu’ici’’. L’expression est lâchée par le secrétaire général du rectorat de l’Université de Niamey Mamane Hassan Abdo qui a cité les noms de quatre victimes dont un gardien séquestré, un autre gardien et deux étudiants passés à tabac. Lors de sa sortie télévisée, vendredi 14 mai dernier, le responsable du service du rectorat a parlé de «recrudescence des actes inacceptables de violence sur le campus universitaire»..

Niger : le PM va plaider à Bruxelles

Mahamadou Danda se rend auprès de l’Union européenne pour obtenir la reprise de la coopération.
Le Conseil suprême pour la Restauration de la Démocratie, CSRD, joue gros à partir de lundi prochain à Bruxelles. Le Premier ministre Mahamadou Danda conduit une délégation d’une trentaine de membres pour essayer d’arracher à l’Union européenne la reprise de sa coopération. Les rencontres débuteront mardi avec le secrétariat des ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) allié naturel et qui est dirigé en plus par Mohamed Ibn Chambaz, l’ancien président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, qui s’était beaucoup mobilisé pour faire revenir l’ancien président Mamadou Tandja à la raison.

Des réformes innovantes sur fond de famine

Les nouvelles autorités du Niger semblent avoir tiré leçon du passé. En vue des prochaines élections, elles ont envisagé de nouveaux critères sélectifs comme la caution et le niveau d’instruction. Désormais, pour être candidat à la députation, il faudra avoir obtenu le BEPC (Brevet d’études du premier cycle). Mais le candidat à l’élection présidentielle, outre le fait de débourser 10 millions de F CFA, doit, au minimum, avoir fait trois ans d’université.

Quand on sait qu’un peuple qui a faim n’est pas un peuple libre!!!

Alors qu’une nouvelle constitution est en gestation au Niger, son peuple lui est tourmenté par la famine. Ne sachant plus à quel saint se vouer, les plus vulnérables n’ont trouvé d’autre recours que l’exil. Triste sort que celui des populations de la région de Maradi, qui sont contraints d’aller voir ailleurs, notamment au Nigéria voisin où ils espèrent échapper à une mort certaine. Ils ont longtemps attendu de l’aide pour survivre, mais le gouvernement n’avait visiblement pas grand-chose à leur offrir. C’est seulement ces derniers jours que la junte militaire au pouvoir depuis seulement février dernier, commence à recevoir des aides substantielles pour faire face au phénomène.

Un vent d’espoir souffle sur le Ténéré

Quelque trois mois seulement après sa prise fracassante du pouvoir au Niger, le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), qui aura ainsi mis Mamadou Tandja et les chantres du Tazarché hors d’état de nuire, commence à récolter des lauriers, ramenant dans les rangs ceux qui, depuis le 18 février donc, n’accordaient point foi à son évangile ;
celui de requinquer le pays d’Hamani Diori, pollué par une dizaine d’années de dictature de celui-là même qui se croyait l’indispensable maître d’œuvre des grands chantiers, avant de passer la main à un régime démocratiquement élu.

La jeunesse africaine, une bombe à retardement

L’immaturité politique en Afrique a donné naissance à des sociétés d’orphelins par le biais des guerres ethniques et du SIDA. On rencontre maintenant en Afrique les «enfants des rues» âgés en général de cinq à quinze ans, errant dans les grandes villes, abandonnés à eux-mêmes. Incapables d’aller à l’école pour les plus petits et de poursuivre les études pour les plus grands, ces orphelins pensent trouver leur «bonheur» dans la drogue et les armes qui souvent les emmènent au pillage et au viol. L’Afrique serait-elle en voie de disparition avec une jeunesse qui ne lui inspire plus confiance? Réponse mitigée car elle n’a aucune ambition, aucun défi à relever. Et comme l’affirme l’historien congolais Théophile Obenga, «on disparaît quand on n’arrive pas à relever les défis».

La jeunesse Nigerienne et le développement

L’Afrique est un continent de nos jours dont la moitié de la population a moins de 25 ans, alors que dans plusieurs pays d’Europe, ils ne sont que 17% de la population. Vu le taux très élevé de la tranche jeune, doit-on considérer cela comme un inconvénient ? Je dirai non, car une population qui n’a pas un taux de reproduction élevé se meurt. Par ailleurs, une jeunesse dépourvue de l’éducation, de bonne santé ne peut être à mesure de porter le flambeau que leur légueront les prédécesseurs. De nos jours, les états Africains souffrent d’une situation économique instable vu le contexte mondial, cette situation a bien sûr des répercutions très négatives dans la gestion publique.

Les jeunes après les indépendances

L'Afrique a été peut-être décolonisée trop tôt. Quarante ans après les indépendances, sa jeunesse a sombré dans le désarroi. Sa capacité de créativité et de raisonnement développée par l’école coloniale et même post-coloniale n’est plus qu’un triste souvenir. La jeunesse actuelle fait peur et l’on serait même en droit de se demander si l’élite politique africaine a conscience de la situation précaire dans laquelle se trouve le continent. Il faut souligner que les jeunes ont subi la gestion chaotique des hommes politiques qui ont pris la relève des administrations coloniales dès les années 60.